Dans un monde en transition
Le sens du vivant
Enfin, notre société a pris le chemin de la transition. C’est une volonté et une nécessité citoyennes, publiques et politiques qui aujourd’hui animent tous les acteurs de la cité. Cette prise de conscience amène à de nombreux changements dans nos vies quotidiennes, personnelles ou professionnelles, sur un plan économique ou moral, dans nos choix de consommations notamment.
La crise sanitaire et économique, depuis plus d’un an, a renforcé et accéléré le désir de transition des citoyens français ; plus de bio, plus de local, plus d’autonomie et surtout plus de nature. Nous sommes tous, aujourd’hui, en manque de connexion à la nature et aux autres. Nous sommes tous, aujourd’hui, en quête de changements. Changer de travail, déménager à la campagne, adopter le « zéro déchet », devenir vegan ou simplement manger mieux, il nous semble urgent de retrouver le sens du vivant pour redonner un sens à nos vies.
Manger ce que je fais pousser :
Depuis dix ans, c’est le sens que j’ai choisi pour ma vie. Et pourtant, nous vivons, pour beaucoup, en ville. Ça peut paraitre impossible, certains parlent de challenge, à mon sens c’est tout naturel. Prendre la ville comme terrain cultivable, c’est simplement s’adapter à ses spécificités, ses avantages et ses inconvénients, comme sur toutes les terres. De nombreuses expériences, petites et grandes, à travers le monde, prouvent que c’est possible.
Cependant, ce qui nous manque le plus, en ville, ce n’est ni l’espace, ni le soleil, ni la biodiversité, ni même la motivation, c’est la connaissance. Notre génération (et un peu celle d’avant) est la première de tous les temps à ne pas avoir reçu en héritage un savoir-faire ancestral, transmis de père en fille et de mère en fils, au coin de la maison ou dans les champs, les mains plongées vers le cœur de notre planète : savoir tirer de la terre ce qui nous nourrit.
Bien sûr, je ne parle pas du savoir-faire de l’agriculture professionnelle, moderne ou traditionnelle, qui nourrit la planète depuis bien longtemps. C’est la mémoire du potager domestique que nous avons perdue. Dans toutes les civilisations, depuis que le chasseur-cueilleur s’est sédentarisé, l’approvisionnement alimentaire est assuré, en premier, par ce bout de terre, souvent proche de la maison, que nous appelons jardin. Lorsque le jardin ne suffit pas, il faut bien sur aller, aussi, au marché. Il en était ainsi pour nos grands-parents, et sans doute, leurs grands-parents avant eux. Mon grand-père maternel, bien qu’ouvrier, nourrissait de cette façon sa famille de onze enfants, à grands coups de pommes de terre et de mogette. Alors que ma mère, sa fille, ne sait pas, aujourd’hui, faire pousser un radis. Et il m’a fallu, moi, pour réparer le chainon manquant, puiser dans les livres et les rencontres le savoir que mon propre grand père maitrisait si bien.
Et c’est pourquoi, en ces temps troublés, dans un monde qui change si vite, nous avons besoin d’être accompagnés, d’être guidés sur le chemin de la transition, vers de nouvelles pratiques quotidiennes.
Le manifeste
Dans ce contexte, nous sommes nombreux à rêver de voir pousser des potagers (et les jardiniers qui vont avec) à chaque coin de rue, dans les écoles, dans les parcs, au pied des immeubles, derrière les murs et sur les toits. J’ai donc décidé de prendre part au mouvement en créant une activité de création et accompagnement de projets de potager en ville :
La Pousse, potagers engagés, partout, pour tous
- La Pousse veut redonner aux terres cultivables leur place et leur fonction au cœur de nos cités. Car il est aujourd’hui évident que nous souhaitons recréer une proximité physique et émotionnelle avec notre terre nourricière.
- La Pousse veut faire pousser les légumes qui nous nourrissent dès aujourd’hui et les jardiniers citoyens qui cultivent le monde de demain. Car il est urgent de manger mieux, de produire durable et de mener nos sociétés à respecter la terre qui nous a donné la vie.
- La Pousse veut former et accompagner les jardiniers vers l’autonomie. Car il est important de reprendre confiance et conscience en notre capacité à « faire » par nous-même, pour reprendre le contrôle de nos consommations les plus vitales, comme l’alimentation.
Vers l’autonomie alimentaire
Pour beaucoup d’entre nous, manger est devenu un challenge quotidien, parfois même un acte politique. Rejet de la mal bouffe, des systèmes louches de l’industrie alimentaire et de la grande distribution, on veut manger sain, mais aussi honnête, solidaire et avec respect environnemental, afin que cette activité primordiale entre en cohérence avec les valeurs qui nous animent. Pour ces mêmes raisons, nous sommes également nombreux à souhaiter re localiser nos approvisionnements, afin de tendre vers une autonomie alimentaire. La Pousse pousse la démarche encore plus loin en installant la source alimentaire littéralement à la porte du consommateur. Avec un potager de 5m2 bien conçu, même en ville, oui, il est possible de manger sain, ultra frais et ultra local. Bien sûr, il ne s’agit pas d’atteindre 100% des apports d’une famille en fruits et légumes, ni une autonomie alimentaire complète, mais d’impacter réellement le panier d’achats hebdomadaire, surtout en saison. Etre autonome en légumes frais, même très partiellement, c’est déjà s’engager dans une démarche de transition environnementale.
Mais c’est aussi un grand pas, une première expérience réussie, vers une autonomie plus large. Car l’objectif sous-jacent et complémentaire de La Pousse, c’est de casser les logiques de dépendance de nos sociétés de consommation. Créer de ses mains, mener un projet à bien, récolter les fruits de son travail, tout ça en se tenant aussi loin que possible du supermarché, c’est finalement se découvrir (ou se redécouvrir) une personnalité indépendante, un esprit libre, une touche de insoumission voire de rébellion, qui manque cruellement à nos sociétés normatives.
Sortir de la marchandisation
Le vivant n’est pas à vendre, il se partage. Et bien souvent le vivant se donne de lui-même et en abondance à celui qui choisit le chemin juste, le geste humble, qui prend la place qui lui revient dans un système naturel, ancestral et complexe. Mais dans une société menée largement par une consommation effrénée, les nouveaux jardiniers doivent savoir résister « au côté obscure de la force ». Remplir un caddy dans une jardinerie industrielle, qui sait faire pousser le plastique mieux que les plantes, ne rend aucun potager plus beau et productif, souvent même c’est le contraire. Un potager se nourrit d’amour, de temps, de patience, de travail, de tout ce que son environnement direct peut lui apporter, le soleil, la pluie, le microbiote de son sol, les déchets de la cuisine. Il en fait des légumes frais et délicieux qui nourriront son jardinier. Nulle part ici, il n’est question ni besoin d’argent et de commerces et la relation qui se tisse en est d’autant plus honnête.
Bien sûr, La Pousse est un service payant. Ce qui lui permettra de durer. Néanmoins, elle se base sur la structure et le fonctionnement non lucratifs des associations ou des SCOP, pour se définir, se construire et ensuite se développer, dans un rapport de confiance et d’égalité avec les jardiniers, les partenaires ou les collectivités. Car je suis persuadée que ce sont les « valeurs » humaines, et non financières, qu’il nous faut ré-apprendre et cultiver aujourd’hui (au moins autant que nos potagers).
Un contact humain dans un monde organique
Parce que nous sommes faits de matière organique et non de pixels, parce que nous ne nous nourrissons pas de « like », parce que nous sommes abrutis de relations fictives à travers des écrans froids, il existe une alternative, vielle comme le monde et qui a fait ses preuves : le contact humain. C’est certainement la technique la plus efficace quand il s’agit de montrer un geste ou de résoudre un problème, mais aussi la solution la plus sympathique et naturelle pour échanger entre êtres humains.
C’est pourquoi je propose un accompagnement réel (en présentiel comme on dit aujourd’hui), inscrit sur la durée et dans une relation personnelle. C’est ce contact humain qui pendant des millénaires a permis à notre savoir-faire paysan de passer de génération en génération. Le chainon manquant ne sera que difficilement réparé par un simple livre et encore moins par un tuto.
Après dix ans de jardinage urbain, de nombreuses expériences associatives et éducatives épanouissantes et de manière générale une vie entière de curiosité et de rencontres, je pense qu’il est l’heure de partager et transmettre les pratiques, les connaissances, les expériences que j’ai cumulées.
Qu’il soit collectif ou privé, un potager, à mon sens, est rarement une expérience solitaire. Bien sur, on peut gouter dans cette activité le plaisir de moments de tranquillité et de solitude. Mais les autres ne sont jamais bien loin. Ce sont ceux qui profiteront des récoltes, ceux qui viendront arroser pendant une absence, ceux qui partagent la parcelle de terre, ceux avec qui on échange des plants, des graines, des outils, ceux qui donnent de bons conseils aussi. Tous ceux-là sont présents et trouvent leur place dans un projet de potager, ils contribuent à l’équilibre et à la cohérence d’une démarche globale. Il me semble indispensable de les inclure, voire même d’en faire une base solide pour un projet qui s’appuiera autant sur ces valeurs humaines que sur des valeurs environnementales évidentes.
Un engagement éco-responsable
- La Pousse s’inscrit pleinement dans une démarche environnementale durable, celle qu’aujourd’hui un grand nombre de citoyens, collectivités ou entreprises ont choisi de suivre. Au-delà de l’activité de jardinage, qui, en elle-même est écologique, c’est un choix global qui m’engage dans toutes les facettes du projet.
- La Pousse fait le choix du bio. Matières premières, techniques de culture, graines et plants, il est plus que temps de renoncer définitivement à la chimie et de faire pleinement confiance à la « biologie ».
- La Pousse fait le choix du ré-emploi. Palettes de récup, déchets verts de la commune, vieux outils ressourcés, les poubelles de certains feront le bonheur de votre potager, dans un cycle vertueux et durable.
- La Pousse fait le choix des matières naturelles. Au potager, le plastique est devenu l’ami incontournable du jardinier. Du godet de plant de tomate jusqu’au composteur, en passant par toute la gamme des mini-serres et châssis, le jardin voit souvent pousser plus de plastique que de végétaux. C’est pourtant possible, voire même plus simple, plus esthétique et plus propre, de trouver des alternatives en matière naturelle comme le bois, bien sûr, mais aussi la poterie ou les fibres végétales, et mettre fin au règne totalitaire du plastique.
- La Pousse fait le choix du « fait-main ». Production de plants maison, composteur bricolé de vos propres mains, purin d’ortie distillé dans l’abri de jardin, vous comme moi, nous voilà enfin libérés des pratiques douteuses des géants du commerce.
- La Pousse vise le Zéro Impact. Par nature, l’activité de La Pousse génère très peu de déchets. Néanmoins, ils seront, si besoin, scrupuleusement triés et recyclés. La zone d’activité étant limitée, mes déplacements chez vous se feront essentiellement en vélo électrique équipé d’une remorque. Il reste la question de l’impact environnemental des activités de communication sur internet, dont je ne souhaite pas me passer. Je recherche donc des solutions alternatives aux GAFA, plus respectueuses de la planète, des utilisateurs et des législations françaises.
Un potager qui vous ressemble
Un potager engagé et durable :
Pour La Pousse, installer un potager, c’est prendre un engagement. Compostage, recyclage, autonomie alimentaire, partage des savoirs, transition écologique, désobéissance civile, autant de notions et de valeurs qui nourrissent nos pratiques de jardinage, le potager lui-même et en bout de chaine les jardiniers qui en profitent. Puisqu’il se nourrit d’air pur, de vos déchets et de vos bons soins, votre potager s’inscrit dans une dynamique circulaire parfaitement durable.
Ici, l’objectif c’est la réussite de votre potager pour les années à venir et le reste de votre vie de jardinier. Sans expérience et isolé, l’échec est fréquent et la démotivation inévitable. C’est pourquoi après avoir installé ensemble votre potager, je vous accompagne toute la première saison, chez vous, par des ateliers de jardinage participatif.
Un potager progressif et personnalisé :
C’est un principe de permaculture : commencer petit mais réussi ! La première année, je vous conseille de C’est un principe de permaculture : commencer petit mais réussi ! La première année, je vous conseille de vous entrainer sur un petit espace (un seul carré par exemple). Tout au long de la saison, vous aurez le temps d’apprendre à l’entretenir, de progresser, de constater les quantités de récoltes obtenues et de maitriser les techniques qui vous permettront l’année suivante d’agrandir le jardin par vous-même (ou avec un « coup de Pousse » supplémentaire). Bien sûr, chaque jardin (et chaque jardinier) est différent. C’est pourquoi La Pousse vient chez vous et vous propose un projet entièrement personnalisé qui tiendra compte de vos envies, de votre espace et de votre niveau de compétence en jardinage.
Les caractéristiques d’un potager en carré :
1 : 10cm de bois mort pour nourrir durablement
2 : 20cm de terre végétale enrichie
3 : 10cm de paillage pour protéger
4 : Une structure verticale pour augmenter la surface de culture
5 : Un cadre de bois récup de 120 x 120cm
A cultiver dans un potager en carré :
1 : haricots grimpants – tomates – concombres – à palisser
2 : aubergines – poivrons – cardes – choux
3 : haricots nains – céleri – betteraves – oignons – poireaux – choux
4 : salades en tous genres
5 : roquette – mesclun – radis – épinards – verdures asiatiques et autres herbes fraiches